Pourquoi ventiler ?

L’être humain, en respirant, consomme l’oxygène dans l’air et rejette du CO2. La ventilation permet de renouveler l’air intérieur d’un bâtiment et ainsi, de maintenir le taux d’oxygène et d’évacuer l’humidité, l’excès de CO2, et les nombreux polluants. Un bon système de ventilation est donc indispensable afin de garantir la durabilité du bâti et la santé des occupants.

Que dit la réglementation ?

La règlementation relative à l’aération dans les logements est définie dans l’arrêté du 24 mars 1982. Il spécifie que la ventilation doit être générale et permanente sur la période de chauffe (lorsque les fenêtres sont principalement fermées). Le système doit présenter au minimum :

  • Des entrées d’air non obturables dans toutes les pièces de vie.
  • Des sorties d’air dans les pièces de service (cuisine, salle de bains ou de douche, WC) réalises par des conduits verticaux à tirage naturel ou par des dispositifs mécaniques.
  • Une libre circulation d’air des pièces de vie vers les pièces de service.

Des débits d’air minimum doivent être respectés (donnés ici en m3/h), en fonction de la typologie du logement et du type de pièce :

Nombre de pièces
principales
du logement
Débit global
minimum
Cuisine
minimum
Cuisine
maximum
Salle de bain / douche principale Autre
salle d’eau
WC
unique
WC
multiple
Minimum
global hygro*
1 35 20 75 15 15 15 15 10
2 60 30 90 15 15 15 15 10
3 75 45 105 30 15 15 15 15
4 90 45 120 30 15 30 15 20
5 105 45 135 30 15 30 15 25
6 120 45 135 30 15 30 15 30
7 135 45 135 30 15 30 15 35

* Débits réduits acceptables dans le cas d’une ventilation mécanique hygroréglable.

Des dispositions réduites peuvent être appliqués dans le cas d’une maison individuelle située en zone climatique H2 ou H3 (Sud et Ouest de la France) : il faut au minimum une sortie d’air par conduit vertical ou dispositif mécanique dans la cuisine, une sortie d’air ou une ouverture sur l’extérieur dans les autres pièces de service, et des entrées d’air dans les pièces de vie.

Quelles solutions techniques ?

Il existe de nombreux systèmes de ventilation permettant de respecter la règlementation. Globalement, on peut identifier trois catégories :

  • La ventilation naturelle ou hybride par conduits verticaux
  • La ventilation mécanique simple flux
  • La ventilation mécanique double flux.

 

La ventilation naturelle ou hybride par conduits verticaux

Dans ces systèmes, l’air est extrait grâce à un effet de tirage thermique : l’air intérieur chaud monte par le conduit vertical grâce à une différence de pression avec l’extérieur. Ce tirage thermique peut être assisté par un tirage éolien (dépression créée par le vent) et/ou par un ventilateur mécanique qui s’enclenche lorsque le système naturel est insuffisant pour atteindre les débits nécessaires : on est alors sur un système hybride.

L’air doit pouvoir entrer dans les pièces de vie par des entrées d’air et sortir par les bouches d’extraction situées dans les pièces de service et reliées au conduit vertical.

La ventilation naturelle

La VMC simple flux

La ventilation mécanique simple flux permet la maitrise précise du débit de renouvellement d’air.
Dans la plupart des cas, le ventilateur mécanique est situé au niveau de l’extraction d’air. Le ventilateur met la maison en légère dépression, ce qui permet à l’air neuf de rentrer par les entrées d’air.

Les bouches d’extraction et les entrées d’air peuvent être hygroréglables, c’est-à-dire qu’elles s’ouvrent plus ou moins en fonction du taux d’humidité dans l’air intérieur. Il existe trois possibilités :

  • Système autoréglable : pas de régulation en fonction de l’humidité
  • Système hygroréglable A : seules les bouches d’extraction sont hygroréglables
  • Système hygroréglable B : bouches d’extraction et entrées d’air hygroréglables
La VMC simple flux

La VMC double flux

La ventilation mécanique double flux maitrise le débit d’air à l’aide de deux ventilateurs, situés au niveau de l’extraction et de l’entrée d’air.
Généralement, ce système est équipé d’un échangeur qui permet de préchauffer l’air neuf en récupérant la chaleur sur l’air extrait.

Ce système est principalement adapté aux bâtiments nécessitant d’importants débits de renouvellement d’air, de manière à ce que la complexité de l’installation et la consommation des ventilateurs soient justifiées par les économies d’énergie engendrées. Il présente également un avantage considérable pour l’acoustique, puisqu’il n’y pas d’entrées d’air directes en façade.