Réalisation d’un béton d’argile coulé stabilisé

L’objectif de cette mission est d’étudier la faisabilité de la réalisation d’un béton d’argile coulé stabilisé à partir d’une terre extraite du site de construction pour la fondation Pierre Fabre à Lavaur (81).

Le béton d’argile coulé est une technique constructive identique à celle du béton de ciment.

Constitution du mélange

Le mélange est constitué de terre, de granulats correcteurs (afin de ré-arranger l’empilement des grains et de limiter le retrait) et de liant hydraulique (ici de type ciment). Le mélange est mis en œuvre à l’état visqueux et coulé dans un coffrage. Après décoffrage, on obtient des murs massifs.
Les murs sont situés principalement à l’extérieur du bâtiment dans ce projet et ils portent en partie de la toiture.

Terre de site

2 terres du site ont été prélevées et analysées. En effet, la terre sous les fondations est très limoneuse, et ne pourra être mise en œuvre en forte proportion (30% maximum) afin de limiter le retrait et la fissuration.
Une terre, proche des nouveaux parkings, est beaucoup plus adaptée car plus graveleuse. Une proportion à 60% et 80% de terre est testée ici. Le dosage en ciment est entre 8 et 10% afin de limiter l’érosion car les murs sont exposés à la pluie.

Les transferts d'humidité dans le bâtiment - source CSTB
Les transferts d'humidité dans le bâtiment - source CSTB

Formulation

Les murs étant positionnés à l’extérieur, portant une partie de la toiture, ils devront être stabilisés au ciment afin de répondre aux exigences demandées ( soit 12MPa). 3 formulations ont été testées.
– 60% de terre de site + 8% de ciment
– 60% de terre de site + 10% de ciment
– 80% de terre de site + 8% de ciment

La formulation répondant aux performances mécaniques demandées est celle avec 60% de terre et 10% de ciment.

Conditions de validation

Cette terre a été validée après avoir vérifié :

  •  que la terre soit bien minérale
  • les caractéristiques de ses différents constituants (graviers, sables, limons, argiles)
  • la résistance à la compression des échantillons
  • la résistance à l’abrasion

Une discussion est actuellement en cours afin de réduire l’épaisseur des murs, de réduire l’utilisation d’armature afin de ne pas être pas être au final plus impactant qu’un béton de ciment conventionnel.

Au final, 260 tonnes de terre seront revalorisées en mur.

MAÎTRISE D’OUVRAGE:

ARCHITECTE:

BUREAU D’ÉTUDES:

Fondation Pierre Fabre

OECO Architectes

Techniques TCE : TPF Ingéniérie
VRD : IDTEC
BE Terre : SCOP Ecozimut
Bureau de contrôle : Alpes Contrôle