Le 26 septembre dans le cadre de nos causeries techniques, Omar a animé un zoom technique sur la géothermie à travers lequel il a abordé sa définition, ses usages et avantages, les différents types de géothermies ainsi que les différentes étapes de dimensionnement.

Le cœur de la terre est constitué de magma produisant en permanence une forte chaleur du centre vers la surface. La géothermie est la science visant à extraire du sous-sol et à exploiter cette énergie ou chaleur.
La géothermie a diverses applications. Elle permet de produire du chaud (chauffage des bâtiments, eau chaude sanitaire, chaleur pour les procédés industriels ou agricoles), de produire du froid, il s’agit du géocooling ou de produire de l’électricité.

Géothermie
Affiche a destination des usagers

Les avantages de cette technologie sont nombreux : la géothermie est disponible en continu presque partout, elle est durable, compétitive en coût complet, locale, discrète, innovante et fiable.

Profonde ou de surface, il existe différents types de géothermie en fonction des caractéristiques du terrain sur lequel elle est mise en œuvre :

La géothermie horizontale :

Plutôt adaptée à la maison individuelle et au petit tertiaire, elle permet d’exploiter la chaleur à faible profondeur (de 60 à 120 cm de profondeur) mais elle nécessite une zone d’installation suffisamment grande pour assurer une bonne captation du chauffage.
Aucune déclaration spécifique n’est imposée.

Géothermie horizontale

La géothermie verticale :

Elle nécessite une pompe à chaleur avec un réseau de captage vertical pour puiser des calories dans la terre et les transférer dans la maison.
Plus coûteux que le chauffage par géométrie horizontale, ce type de géothermie nécessite moins d’espace pour l’installation, 1 à 2 m² suffisent. En contrepartie, la pose de la pompe à chaleur nécessite de la profondeur. De 10 à 200 m, une simple déclaration suffit, au-delà il est obligatoire de demander une autorisation à la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement).

La géothermie sur eau de nappe ou « sur aquifère » :

Ce système consiste à pomper de l’eau située dans le sous-sol pour valoriser son énergie.
Un premier forage, dit de « production », permet d’acheminer le fluide via un échangeur jusqu’à la PAC géothermique pour en prélever de la chaleur ou du froid.
Un second forage, dit de « réinjection », permet de renvoyer l’eau dans le sous-sol.

 géothermie sur eau de nappe

Les grandes étapes du dimensionnement sont les suivantes :

  • Description du projet (emplacement, surface et performance du bâtiment, environnement, contexte géologique et hydrologique du projet, zones de présomption de prescription archéologique).
  • Définition des besoins thermiques (simulation thermique dynamique, monotone des besoins en chaud qui correspond à la courbe représentant le nombre d’heures durant lesquelles la puissance thermique est appelée au cours de l’année)
  • Choix techniques (schéma de fonctionnement de l’installation, description des installations en chaufferie)
  • Dimensionnement en champ de sondes (méthode dynamique permettant de calculer l’évolution de la température moyenne du fluide selon l’échelon de puissance définie par la STD et de vérifier que les critères du régime de géothermie de minime importante sont respectés, implantation des sondes suivant les règles de distances des arbres, réseaux enterrés, fondations et limite de propriété)
  • Dispositif de comptage par descriptif des systèmes de mesure et de suivi de comptage énergétique pour pouvoir justifier à l’ADEME au bout d’un an de fonctionnement la quantité d’énergie prélevé au sol
  • Établissement de schéma visuel récapitulatif
  • Études économiques (chiffrage de l’installation géothermique et analyse comparative en coût global par rapport à une solution de référence